Un tour d'horizon des métiers de la DGI

Publié le par CGT Ugict-CGT Nice AIR FRANCE

INFOS DGI :
De Toulouse à Orly, LBG et CDG
 
Nous avons décidé de faire ce tract inter DGI pour évoquer les multiples échos qui nous parviennent
Partout les problèmes sont les mêmes :
Chaque niveau, surchargé de tâches, se décharge sur les autres (latéraux ou subordonnés). Au départ, c’est intéressant de faire un peu autre chose, au bout d’un certain temps, on arrive à une situation où personne ne sait exactement qui est responsable de quoi, où les missions se succèdent sans aucune reconnaissance, et lorsque les agents demandent une reconnaissance passant évidemment par le côté financier (le nerf de la guerre), il n’y a plus personne. Comme si on travaillait uniquement pour le fun, le plaisir de se défoncer au boulot et de rentrer le soir épuisé pour s‘écrouler sur son divan.
Toujours plus, c’est ce qu’on nous demande, les résultats sont là : les profits explosent, et en face, ce sont des promotions minables à 3 points, des avancements bloqués à 1 %, le harcèlement qui se profile si on ose s’opposer à certains psychopathes, des carrières bloquées où seuls les malins ou petits copains arrivent à aller un peu plus vite…
 
Et des hausses de salaires minables totalement déconnectées de l’inflation réelle (logement : + 15 % par an, alimentation : entre 6 et 10 %…) et verrouillées pendant deux ans grâce au super accord signé par certains syndicats un peu trop complaisants.
Un métier, des Responsabilités :
des points !!!
 
Les agents ont tous débordé de leur métier, à tous les niveaux, avec l’extension massive des systèmes informatiques. La réglementation est sans cesse plus imposante et les erreurs sont de moins en moins pardonnées. La grogne commence donc à monter de partout. Notre direction commence à l’entendre, mais apparemment pas encore suffisamment. Elle lâche des primes ici ou là, les mécaniciens (pas tous) ont reçu une petite part du gâteau, ce n’est pas suffisant pour eux, encore moins pour les autres qui pour l’instant n’ont que des miettes. A nous donc de faire monter la pression, en ouvrant partout la discussion, en exprimant notre mécontentement et en construisant les dossiers et argumentations sur la défense et le paiement de nos métiers dans toutes les branches et à tous les niveaux, de A en C.
 
Pour le paiement de nos qualifications, de nos métiers, des points pour tous !
Vers le tous ensemble, solidaires pour nos salaires et nos emplois.
Partout on manque de fric !
 
Tractistes AFM :
Ils ont le sentiment de s’être fait berner et sont en colère. En mouvement en juillet, la direction leur avait promis une issue favorable s’ils laissaient passer l’été. Ils l’ont fait et la direction leur annonce maintenant qu’elle n’a rien dit, ils observent donc au moins une grève par semaine pour la reconnaissance de leur permis super lourd et la revalorisation de leur filière, avec des points.
 
Chaudronniers :
Côtoyant les mécaniciens dans l’exercice du métier, amenés à prendre eux aussi leurs responsabilités sur la viabilité des avions, ils sont eux aussi très mécontents du manque de points. Ils sont en plus très inquiets de la baisse des effectifs et de l’avenir de leur profession. La direction a tenu quelques réunions de groupes de travail sans présence syndicale officielle, parle de polyvalence plasturgie et fait lanterner les discussions
Instructeurs :
Depuis plusieurs semaines, les instructeurs du Service Formation avion (ceux qui délivrent les fameuses qualifications avion) observent des mouvements de grève. Ils sont classés de B4 à C3 et protestent contre la non revalorisation de leur métier. Ils réclament 100 points au titre des qualifications qu’ils délivrent, de leurs habilitations spéciales, de la haute technicité mise en œuvre dans l’exercice de leur métier. Ils réclament aussi que soient maintenues et étendues les possibilités de passage cadre à la formation, ce que voudrait supprimer la Direction. Laquelle a :
1/ reçu les agents avec des délégués de l’UGICT-CGT pour discuter de leurs problèmes et revendications
2/ annulé les prochaines qualifications et transféré les agents de cours théorique en formation pratique.
Le mouvement est suivi à 100 % et se poursuit, en attente de réponses de la Direction.
 
Engineering, BT, planning :
Des mouvements de grève ont eu lieu en mai et juin sur AFM Roissy, avec le soutien de l’UGICT-CGT et suivis par la grande majorité des engineerings (BT, plannings) pour réclamer des points et la revalorisation des postes. Avec comme premier résultat l’ouverture de « discussions sur les métiers ingénierie  » (Madame Briche, nouvelle DRH, refuse le terme de négociation). Le 2 octobre 2006, réunissant tous les syndicats, Mme Briche a annoncé l’ouverture d’un cycle de réunions bimensuelles jusqu’au printemps, au cours desquelles seraient examinés les problèmes de la profession avec une réunion programmée début novembre, le périmètre de cette discussion englobera-t-il toute la Direction Générale Industrielle, seulement la DEA les planings ou seulement les bureaux techniques : le débat est ouvert. Nous espérons que personne ne sera oublié, mais il faudra peut-être répondre présent chacun avec son service dans la mobilisation.
En cette rentrée, c’est Toulouse qui a pris le relais avec une lettre ouverte signée à l’unanimité en septembre et des mouvements très fortement suivis dans les bureaux techniques, au suivi technique et aux plannings. Ils demandent : un traitement équitable avec le personnel de production et donc 32 points au titre de la technicité, la prime d’anglais au taux A et la revalorisation des postes en Cadre groupe 1. Le mécontentement des agents entraîne quelques perturbations dans la réalisation de la production. A Roissy, le mécontentement est aussi visible ces derniers jours à l’engineering Boeing 747. L’engineering fondamental de QC s’est réuni de son côté et demande 100 points ainsi que l’accès aux postes CG2. L’engineering JO de son côté réclame d’être reconnu aéronautique, les postes revalorisés, car là encore leurs tâches (interface avion/industriel) ne sont pas reconnues. Une heure d’informations syndicale UGICT-CGT a réuni l’ensemble des agents de Toulouse le 11 octobre, une autre est déposée pour le 24 octobre à Orly et le 25 à Roissy.
 
Cabine :
Eux, c’est presque 300 € mensuels qu’ils ont « dans la vue » par rapport aux collègues mécaniciens. Rappelons les faits : Ambition 21 accorde 23 points aux mécaniciens d’Air France Maintenance s’ils deviennent « polyvalents avion et cabine ». Avec les 32 points réservés aux mécaniciens avion, c’est donc 55 points d’écart augmentés de l’ancienneté que les collègues de cabine d’Orly et Toulouse n’ont pas. Ils sont en plus très contents d’apprendre à la dernière réunion mensuelle Grande Visite que les compétences cabine sont à Orly et qu’on ne peut donc faire les chantiers de modifications cabine à Roissy. Le Responsable des Ressources Humaines de la GV a même demandé de laisser les discussions se poursuivre calmement jusqu’au printemps. Ca tombe bien, c’est justement la date de la fin des chantiers NEV  Air France !!!
 
 
Managers : prime de 1 200 € :
Là c’est un peu plus tordu. La direction attribue à certains managers la capacité APRS avec charge pour eux de maintenir cette capacité et en échange leur attribue une prime de 1 200 € annuelle qu’ils toucheraient en fin d’exercice IATA. Il leur serait demandé en cas d’aléas de se servir de cette APRS. Il est clair que la direction prépare ainsi les futures grèves avec cette prime et les moyens de chantage afférents. Les managers concernés auraient préféré des points qui les auraient moins mis en situation de pression. A Toulouse, les managers ne seraient pas concernés par cette mesure, peut être jugés moins stratégiques ?
 
Services SUPPORT : Logistique, magasins, RPEX, ordo, facturation…
Suivant les magasins, peu de poste en B, souvent beaucoup moins. Les tâches pourtant se multiplient : suivi outillage, coursier, gestion des stocks, fichiers informatique, commandes, stockage de produits dangereux… Toutes ces tâches et réglementations en plus pour des promotions de trois points dans le meilleur des cas ! Les effectifs sont insuffisants, entraînant remplacements et polyvalence accrue. La logistique est pourtant stratégique, toute la production en dépend, il faudra bien la payer à sa juste valeur. Ca grogne aussi sur les plateaux, où les « open space » fatiguent tout le monde, augmentant stress et tensions. Là aussi, progression minable en points, anglais pratiqué mais peu ou pas rémunéré…
Des services incontournables pour le bon fonctionnement de la production, où les métiers ont bigrement évolué ces dernières années (multiplication de la polyvalence, anglais de plus en plus obligatoire, avec une reconnaissance faible et à géométrie variable).
 
Aux NDT (contrôles non destructifs) :
Les agents de WT demandent la reconnaissance des responsabilités exercées dans leur poste, par l'octroi de points supplémentaires au vu de l'évolution de leur métier comme cela se passe dans d'autres divisions de la Direction Générale Industrielle. Métier à fort impact économique, exemple : implications sur un retard avion, relations et planifications des inspections avec les autres divisions, et remise en cause régulière de leur certification qui sont soumises à fortes restrictions réglementaires, suite à la mise en place ces dernières années de la Part 145 qui nécessite pour la réalisation des inspections sur avion l'obtention de certification de niveau 2.
 
Mécaniciens Avion :
Là aussi la grogne monte car au-delà de la division avec les collègues instaurée par l’accord, celui-ci montre ses limites : tous n’ont pas eu les 8 points (ceux qui venaient de passer au planning, en logistique…). Les 12 points ont été refusés à ceux qui avaient pourtant l’APRS mais n’étaient qu’en B1. De même, les jeunes qui viennent d’être nommés APRSeurs se voient refuser les points car il fallait avoir l’APRS à la date de l’accord ! Autre surprise : la direction annonce maintenant que le nombre d’APRS est limité, il n’y en aura pas pour tout le monde et donc blocage des mécanos en B2 ! Nous n’arrivons d’ailleurs pas à savoir le nombre exact de bénéficiaires. Enfin, autre menace qui se pointe dans la foulée de cette division entre APRSeurs et les autres mécaniciens, la direction annonce qu’il y aura deux métiers à l’avenir, hangar et piste, et la future ouverture du CMH à l’aérogare de Roissy ne rassure personne. Bref, ça bouge à nouveau chez les mécaniciens, avec en plus les négociations à venir sur les 12 points restants qui seront attribués en échange de … (surprises à venir en décembre).
 
Des foyers de tension qui se multiplient partout, exprimant le ras’l’bol des agents face à la dégradation de leur pouvoir d’achat et la multiplication de leurs tâches non reconnues. Nous soutenons tous ces mouvements, dans un esprit de solidarité. Chacun avec son métier et sa valeur, mais aussi tous ensemble. Car la baisse du pouvoir d’achat face aux énormes bénéfices d’Air France est insupportable et doit cesser. Cela passera par un mouvement général de tous les salariés, pour nos salaires et nos carrières. La CGT s’y emploiera et s’adresse aux autres syndicats pour préparer un tel mouvement.
Simulateurs de vols :
Après un premier semestre animé (grèves ponctuelles) pour la reconnaissance cadre de leur poste (déclassé de CTE en B5), nos collègues des simulateurs restent sous tension.
 
Moteurs :
AOrly, le mouvement des non signatures a été très suivi en mai dans ce secteur, où l’arrivée du GE90 a fait naître des espoirs bien mal récompensés. Depuis cet été, c’est à l’atelier de Roissy que les mécaniciens moteurs expriment leur grogne occasionnant quelques soucis à notre direction qui reconnaît qu’il y a un écart de points entre nord et sud mais ne les donne pas pour autant. Elle refuse de reconnaître les responsabilités des mécaniciens moteurs qui signent pourtant leurs travaux avec des conséquences vitales sur la navigabilité des avions. (B777 longue distance…).
 
Services gestion de paie :
Ces services sont attaqués frontalement avec un regroupement sur deux plateformes à Orly et Roissy avec l’objectif de répondre à 80 % des demandes des salariés par téléphone uniquement (tapez 1 , ou 2 ou…) ce qui promet de sérieuses complications et une dégradation assurée du service de proximité. Objectif premier : diminution d’emplois, demain sous-traitance ? La direction veut nous faire assumer un certain nombre de tâches auparavant faites par ces agents : saisie des congés payés, gestion des horaires… La polyvalence va encore exploser ! Et ce sera de notre faute s’il y a des erreurs de paie ! Nous réclamons le maintien sur place de services de paie de proximité, avec des agents bien formés et bien payés.
 
Préparateurs : Sur AFM et à fortiori ailleurs, ils n’ont pas touché les 25 points au titre de la polycompétence. Anciens mécanos, ils ont aussi été écartés des mesures 8+12. Maintenant, la direction les voudrait multimachine, il faudra le payer. Nous avons envoyé un courrier
 
Anglais : Rappelons que le jugement du tribunal en mai, s’il condamnait les syndicats pour leur appel au refus des signatures, précisait qu’il était incompétent sur l’anglais car cela touche à la sécurité. La direction l’a bien compris, qui depuis bouge un peu. Elle annonce vouloir amener tous les salariés ayant besoin de l’anglais dans leur travail au niveau réglementaire L6. En pratique, les salariés débutants de niveau L1 à L3 touchent depuis le 1er juillet 2006 18,46 € de PTS mensuelle, ceux de niveau intermédiaire (L4 et L5) touchent une nouvelle prime (qui n’existe pas au Règlement du Personnel) de 30 €. Ceux qui ont le niveau de compréhension suffisant L6 (85 % de réponses au test) touchent maintenant 45,67 €, la prime taux B du Règlement du Personnel. Et devront confirmer ce niveau pour garder l’APRS. Nous avons demandé à la direction si elle prévoyait une documentation à 18 €, une documentation à 20 € et une documentation à 48 € ? Gags et motifs supplémentaires de grogne, les experts répondent au téléphone en anglais pour gérer les dépannages avec donc un niveau d’anglais bien supérieur au L6 et n’ont pour certains que la prime de 18€…Ceux qui sont classés cadre ne touchent rien non plus. Nous rappelons donc notre position de fond : documentation de base en français et une prime au taux A (86 €) pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, dans tous les services, de A en C. Et une véritable formation pour tous, adaptée aux différents niveaux. Pour répondre un peu au mécontentement généralisé, la direction étend aussi, c’est une première et nous le demandions, l’attribution de ces primes à certains services logistiques, la définition de ceux-ci est actuellement en discussion.
 
Autres primes :
La direction lâche du lest face au mécontentement sous diverses formes : elle revalorise la prime carburant qui passe de 1,98 à 3,05 € de l’heure (+ 54 %), la prime intervention toilettes qui augmente aussi de 33 à 56 % suivant le taux. Une prime de dépannage est crée en escale de 80 à 150 € suivant la distance. (nous rappelons qu’à notre avis la pénibilité, basses températures, intempéries… devrait aussi donner le meilleur taux) Enfin, c’est au magasin central d’Orly que les salariés obtiennent une prime exceptionnelle de 100 € pour cause de production en ambiance perturbée due aux travaux d’aménagements des locaux.
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