Le Père fouettare du CCE

Publié le par CGT Ugict-CGT Nice AIR FRANCE

NOËL AVANT L’HEURE AU CCE : 

SAUF POUR LES SALARIES AF

 

 

 

Dans notre tract précédent nous vous alertions sur l’abandon du rôle social du CCE avec l’augmentation des tarifs et la création du site Internet et sa logique du « premier inscrit, premier parti ».

 

Une logique financière qui tourne le dos à l’aspect social et solidaire du CCE

 

Aujourd’hui nous assistons, et cela sans annonce préalable, au début de cette politique antisociale.

Alors que beaucoup d’entre nous sont confrontés au problème d’un pouvoir d’achat en berne, le CCE décide d’instaurer une pénalité supplémentaire sur l’activité des vacances familiales.

 

En effet, celui-ci a décidé d’instaurer une pénalité de 10% sur les annulations effectuées entre 90 jours et 30 jours avant le départ, lors de réservations faites sur les séjours familles.

Auparavant ces pénalités n’étaient appliquées qu’à compter de 30 jours, à la date du départ.

 

Quel est le but de cette  taxation supplémentaire sinon faire rentrer des recettes supplémentaires sur le dos des agents Air France ?

 

Outre le fait qu’aucune annonce ou écrit n’ont été faits, le CCE démontre par là qu’il devient une agence de locations ou de voyages comme les autres. Et à ce titre, il n’est plus là pour assumer le rôle social dans l’entreprise qui était le sien depuis 60 ans.

 

Le CCE tourne le dos à la Mutuelle Air France

 

Le rôle social du CCE s’exprimait également dans la subvention allouée à la Mutuelle d’Air France. Cette subvention d’1 million d’euros n’a pas été versée au titre de 2008. Elle pourrait ne pas l’être pour 2009.

Or les sommes reçues par le CCE, pour le compte des CE,  correspondent à la centralisation de certaines activités dont la Mutuelle fait partie. En aucun cas le CCE n’est en droit de décider seul de supprimer le financement de la Mutuelle Air France. Ce sont les Secrétaires de CE qui sont en droit de prendre cette décision. Une fois de plus ceux-ci se trouvent mis devant le fait accompli.

 

Pour la CGT, la Mutuelle Air France est la propriété de l’ensemble des salariés, et à ce titre, nous devons tous participer à son financement. Aucun élu, aucun bureau de CE ou de CCE ne peut s’arroger le droit de s’exempter de cette obligation.

Alors que les conditions de travail des salariés d’Air France se dégradent, les problèmes de santé  au travail deviennent de plus en plus aigus. L’heure n’est pas de mettre la Mutuelle dans des difficultés financières, bien au contraire, il est urgent de lui donner les moyens pour que la couverture santé réponde aux besoins des salariés d’Air France.

 

La vérité sur les finances du CCE

 

Alors que l’opération de « lease back », évoquée lors de notre dernier tract semble abandonnée (due à quelques réticences d’élus peut être ?), le CCE  face à ces soucis financiers ne peut pas rester sans rien faire.

Il a donc trouvé un nouvel angle d’attaque. Ce sera un prêt hypothécaire.

Ce prêt, d’une valeur de 14 ou 15 millions d’euros (mais à part ça nos finances vont bien !), serait consenti sur les propriétés de Saint Malo, Guidel et Lassy. La durée de cette hypothèque serait de 12 ans.

La dernière commission centrale financière du CCE estime que le remboursement de ce prêt avoisinera 1,7 millions d’euros ( !!!) à partir de 2009.

 

La question que pose la CGT par rapport à ce niveau de remboursement est de savoir quelles sont les recettes qui vont permettre de s’acquitter de cette dette. Car, in fine, si le CCE s’avère incapable de rembourser cette somme, ce sont trois propriétés du CCE qui disparaîtront de notre patrimoine.

Et cela, nous ne sommes pas prêts à l’accepter, ni à le cautionner.

Si cette décision doit être prise, il faut qu’elle soit prise au niveau de la session du CCE. C’est à l’ensemble des élus de cette session de prendre leurs responsabilités et ensuite de s’en expliquer face à l’ensemble des salariés d’Air France.

 

Le CCE veut-il étrangler les CE ?

 

Dans sa recherche exacerbée de financement le CCE ne manque pas d’imagination.

Sa dernière trouvaille consiste à verser seulement la moitié des subventions aux CE, et à leur demander de rembourser immédiatement les factures que ceux-ci lui doivent.

 

C’est bien entendu inacceptable, tant sur le plan financier que sur le plan de l’éthique.

Tout d’abord, il faut quand même rappeler quelques règles de base.

D’un strict point de vue légal, seuls sont reconnus les CE. Le CCE n’existe que parce que les CE ont un jour décidé de mutualiser certaines activités communes. Et de fait, ce sont les CE qui élisent le Secrétaire du CCE et son bureau.

 

Aujourd’hui, nous avons la sensation que les rôles sont inversés. C’est le CCE qui décide de tout, qui régente tout, qui impose tout.

Pour la CGT, il est temps de revenir à un partage équitable des rôles. Bien entendu nous ne souhaitons pas la disparition du CCE, c’est même tout le contraire. Il faut renforcer le rôle du CCE, y compris avec de nouveaux outils, mais en aucun cas il ne faut oublier le côté social qui a permis hier, qui permet encore aujourd’hui, et surtout qui doit continuer de permettre demain à toutes et tous les salariés d’Air France de partir avec le CCE.

 

C’est par cette démarche volontariste que le CCE continuera d’exister. Mais cela ne peut pas, et ne doit pas se faire au détriment des CE.

 

La proposition faite par la CGT de réunir l’ensemble des organisations syndicales pour réfléchir à de nouveaux modes de fonctionnement est plus que jamais d’actualité.

Il en va de l’avenir du CCE et des CE.

Il en va de l’avenir des activités sociales des agents d’Air France.

 

 

La CGT, en tant que première organisation syndicale à Air France,

est prête à y prendre toute sa place.

Publié dans L'ECHO DU CE

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D
<br /> <br /> C'est une honte prélèvement sur salaire pour les vacances au ski avant de déduire la subvention CE et de plus en incluant l'invité ou est l'avantage.<br /> <br /> <br /> <br />
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